Les dictionnaires de la Langue d'Oc

1- Généralités
  1.1- Lexiques et Dictionnaires
    1.1.1- Que sont les lexiques ?
    1.1.2- Que sont les dictionnaires ?
    1.1.3- Quelques remarques pour susciter la réflexion !
  1.2- "Dialectalité", "Pluridialectalité" et "Interdialectalité"
    1.2.1- Dialectalité
    1.2.2- Pluridialectalité
    1.2.3- Interdialectalité
2- Le dictionnaire pluridialectal que je propose

     Ces paragraphes ont été laissés sous le coude pendant une paire d'années en attendant une réactualisation après la recherche de contacts de gens expérimentés et spécialistes de la question. Certains ont pu être établis. Seulement quelques-uns à peine ont répondu avec sympathie en m'encourageant à continuer et en me donnant quelques adresses. Mais en fin de compte, cette proposition de maquette ne restera qu'un exercice de style qui m'aura bien fait plaisir pour tout ce que j'ai pu apprendre. C'est là le côté positif que je tire de cette expérience. Aucune concrétisation n'a été entamée, la proposition n'a pas accroché grand monde. Comment se fait-il en particulier qu'il n'y ait pas eu au moins un étudiant des professeurs en langues régionales, en linguistique, en lexicographie qui ne se soit manifesté. A cet âge on est curieux. Cela veut très probablement dire qu'ils n'ont pas été "briefés". Ce dictionnaire pluridialectal aurait peut-être fait un sujet de thèse ou de travail collectif... non ? Le CAPES dans ce domaine demande une certaine connaissance de tous les dialectes.

     Ce n'est pas important, de toute façon, je n'ai jamais mis cette proposition de maquette dans mes projets personnels et je n'ai jamais entretenu la perspective de ravir le travail de qui que ce soit comme malheureusement cela m'a été soupçonné, ce type de dictionnaire restant d'évidence complémentaire des dictionnaires papier.. Aucune déception donc, des regrets certes. Je suis à la retraite, j'ai une pension correcte, je suis totalement désintéressé et je n'ai fait cela qu'en pensant aux débutants, en connaissance de cause !... étant moi-même un débutant.... à perpétuité je le crains. Si je peux être éventuellement utile dans le domaine du traitement informatique, c'est loin d'être le cas dans le domaine de la langue car, en alimentant moi-même les dictionnaires, je ne peux que plagier ce qui existe déjà. Cette perspective ne provoque pas chez moi un grand enthousiasme car je ne peux rien apporter de nouveau. De plus, que pourrais-je faire dans les autres composantes dialectales que je ne connais pas en dehors du rhodanien et du central que je connais très partiellement. L'intérêt d'un tel dictionnaire devient alors caduque, il y a déjà tout ce qu'il faut aujourd'hui sur le "marché"...

     Alors pour ceux que l'idée peut encore intéresser par simple curiosité "intellectuelle" , voici donc, de la part d'un débutant et non d'un spécialiste comme c'est souvent le cas, une synthèse de l'interprétation de mes lectures personnelles et de ce que j'en ai compris !... Ce n'est donc pas tout à fait une opinion même si certains aspects ont mon adhésion.

1 - Généralités :

     Avant toute chose, il convient de préciser quelques notions telles que je peux les entendre pour bien comprendre si possible l'esprit dans lequel j'ai proposé ce dictionnaire pluridialectal.

1.1 - Lexiques et Dictionnaires :

1.1.1 - Que sont les lexiques ?

     Le Petit Larousse donne la définition suivante reproduite telle qu'elle a été écrite :

lexique n.m.
lexique
(grec lexikon, de lexis, mot)
=> nom masculin

1 -
Ensemble des mots formant la langue d'une communauté et considéré abstraitement comme l'un des éléments constituant le code de cette langue (notamment par opposition à la grammaire).
2 - a.
Dictionnaire spécialisé regroupant les termes utilisés dans une science ou une technique.
  b. Dictionnaire bilingue succinct.
  c. Glossaire placé à la fin d'un ouvrage.
  d.
Ensemble du vocabulaire employé par quelqu'un, notamment un écrivain, un homme politique.

     Ramené à notre propos, un lexique est un tableau à deux colonnes, une pour chaque langue, dont chaque ligne contient :

  1. dans la première colonne un mot à traduire de la première langue,
  2. dans la deuxième colonne le ou les mots formant la traduction dans la deuxième langue.

     L'intérêt principal d'un lexique est sa simplicité donc :

  1. son automatisation ne pose aucun problème informatique de Base de Données Relationnelle puisqu'il est traité comme une relation binaire,
  2. son remplissage est rapide du fait qu'il n'est qu'une relation binaire,
  3. l'énergie coûtante de son élaboration est relativement faible du fait de sa facilité de fonctionnement et de sa rapidité de remplissage. Je dis relativement faible car, pour être volontiers consulté, il devra quand même contenir au moins 15 à 20000 mots et leurs traductions,
  4. les lexiques-papier sont relativement peu encombrants et relativement faciles à transporter,
  5. les lexiques informatiques sont relativement peu gourmands en mémoire de masse.

     Ses principaux inconvénients :

  1. il n'est pas descriptif. En effet, pour un mot donné dont on n'explique pas le ou les différents sens, il peut y avoir une ou plusieurs traductions non différenciées,
  2. il ne contient pas de liens :
    • vers des règles grammaticales, syntaxiques, sémantiques tout au plus peut-être vers des conjugaisons,
    • vers des documents de toute forme pour compléter la traduction.

Le lexique est donc un outil précieux pour des gens qui maîtrisent déjà un peu leur langue
et qui peuvent très bien se passer des inconvénients.
Les "nouvelàri" devront donc patienter un peu pour en faire un bon usage !...

1.1.2 - Que sont les dictionnaires ?

     Le même Petit Larousse donne la définition suivante reproduite telle qu'elle a été écrite :

dictionnaire n.m.
dictionnaire
(du latin dictio, mot)
=> nom masculin

Recueil de mots rangés par ordre alphabétique et suivis de leur définition ou de leur traduction dans une autre langue.
Dictionnaire encyclopédique : dictionnaire qui, outre les informations sur les mots eux-mêmes, contient des développements relatifs aux réalités (historiques, scientifiques, littéraires, etc.) que désignent ces mots.
Dictionnaire de langue : dictionnaire qui donne des informations sur la nature et le genre grammatical des mots, leurs formes graphiques et phonétiques, leurs sens, leurs emplois, leurs niveaux de langue, etc. ABRÉVIATION (familière) : dico.

     Ramené à notre propos dans les mêmes termes, un dictionnaire est un tableau à plusieurs colonnes dont chaque ligne contient :

  1. dans la première colonne un mot à traduire de la première langue,
  2. dans les autres colonnes le ou les mots formant la traduction dans la deuxième langue, ainsi que les références historiques, scientifiques, littéraires, grammaticales, etc...
    Pour les dictionnaires sur médias traités par informatique, sont utilisées les références télédocumentaires (vers des pages d'autres sites), photographiques, vidéographiques, audiographiques, etc... dont les exemples les plus courants sont les dictionnaires sur CD ou DVD type Larousse, Hachette, Encarta, etc...

     L'intérêt principal d'un dictionnaire de type encyclopédique est sa richesse d'informations donc :

  1. il est très descriptif. En effet, pour un mot donné dont on explique le ou leurs différents sens, il peut y avoir une ou plusieurs traductions dont on décrit les différences d'utilisation,
  2. il peut être très documenté grâce aux références extérieures qu'il exploite,
  3. il est facilement transportable. Il tient donc facilement dans une sacoche d'ordinateur puisqu'il est gravés sur CD ou DVD,
  4. il contient des liens internes et externes de toute sorte :
    • vers des règles grammaticales, syntaxiques, sémantiques, de conjugaisons, etc...
    • vers des documents de toute forme pour compléter la traduction.

     Ses principaux inconvénients :

  1. son automatisation pose un peu plus de problèmes informatiques de Base de Données Relationnelle que le lexique puisqu'il est traité comme une relation Nnaire (étendue),
  2. son remplissage est moins rapide du fait que c'est une relation Nnaire et qu'il y a des documents annexes à créer,
  3. l'énergie coûtante de son élaboration est importante du fait de la diversité des informations à produire et la lenteur de remplissage. Comme pour le lexique, pour être volontiers consulté, il devra contenir au moins 15 à 20000 mots dont beaucoup d'entre eux seront documentés,
  4. les dictionnaires-papier sont en général encombrants et pas aisés à transporter. Il ne contiennent pas de liens directs, seulement des renvois vers d'autres documents,
  5. les dictionnaires informatiques sont relativement gourmands en mémoire de masse.

Le dictionnaire est donc un outil précieux non seulement pour les gens qui maîtrisent déjà leur langue
mais aussi et surtout pour ceux qui débutent ou ne la maîtrisent pas encore.
Les "nouvelàri" y trouveront une grande source de connaissance.

1.1.3 - Quelques remarques pour susciter la réflexion :

  1. On comprend aisément que les lexiques aient la faveur de ceux qui veulent traiter les traductions. En général, ces documents sont réalisés par des gens expérimentés dans leur langue qui pensent souvent, à juste titre peut-être, que c'est bien suffisant... enfin pour eux-même !... Beaucoup de lexiques sont appelés dictionnaires pour valoriser le document.
  2. Le gros problème des dictionnaires et des lexiques-papier réside dans la faible fréquence des mises à jour. A part ceux de grande diffusion comme les dictionnaires et lexiques "Français-Français" ou "Français-Anglais" par exemple où le retour d'investissement est relativement court, les révisions sont très espacées, de l'ordre d'une dizaine d'années au moins.
  3. Les dictionnaires et les lexiques sur des médias comme les CD ou les DVD présentent les mêmes caractéristiques que les dictionnaires et lexiques-papier et, en général, leurs révisions sont annuelles ou bisannuelles. Ils ont en plus des liens internes vers des informations de types textuels, photographiques, vidéographiques, audiographiques.
  4. Les dictionnaires et les lexiques téléchargeables en ligne sur Internet (des lexiques pour la plus grande part) sont des documents propriétaires, leurs mises à jour sont sporadiques. Quand ils sont enrichissables par l'usager lui-même, et que l'émetteur permet une recentralisation, le mixage des différents documents pose pas mal de problèmes d'organisation et de vérification.

     Pour balayer complètement le problème fastidieux des révisions, j'ai réfléchi à la manière de permettre l'enrichissement et les modifications, en temps réel, d'un dictionnaire interactif en ligne sur Internet pour que le dictionnaire soit en permanence au goût du jour et que cette énorme opération de relecture effectuée en séance de travail soit diluée dans le temps et répartie entre des mainteneurs pouvant opérer chez eux sans nécessiter forcément des réunions.

     A ma très grande surprise, la quasi totalité des personnes que j'ai pu contacter, soit par internet, soit directement, m'a paru complètement insensible à cet aspect !...

1.2 - "Dialectalité", "Pluridialectalité" et "Interdialectalité" :

     Ces trois vocables n'ont aucune existence académicienne, c'est pourquoi ils ne figurent dans aucun des dictionnaires français que j'ai consultés, Larousse, Hachette, sur papier et sur CD/DVD, même certains de ceux sur Internet, Mediaco, Encarta, lintern@ute, CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

     Pourtant, si vous spécifiez l'un d'entre eux dans un moteur de recherche sur la Toile, vous trouverez pas mal de sites qui en parlent à propos de beaucoup de dialectes de France, arpitan (francoprovençal), picard, franc-comtois, noirmoutrin, champenois, normand, etc... au nord, languedocien, provençal, gascon, limousin, etc... au Sud, ce qui laisse à penser que l'on peut mettre derrière ces trois mots un peu ce que l'on veut et personnellement, je ne sais qu'en penser. J'essaie toutefois d'en tirer une petite leçon en espérant ne pas trop me tromper.

     Si l'on se réfère à des substantifs se terminant par "-ité", cette terminaison signifie "caractère de ce qui est" ou "caractère propre à" portant sur le radical. Par exemple, "particularité" : "caractère de ce qui est particulier",

1.2.1 - Dialectalité :

     Donc, pour suivre scrupuleusement la définition, la "dialectalité" est le caractère de ce qui est "dialectal" c'est à dire tout ce qui se rapporte au "parler". Voici donc une forme de scénario un peu "mathématique", désolé, pour un domaine normalement tout en nuance :

  1. "patois" : à l'origine les hommes vivaient en communauté tribale, dans un espace restreint souvent en autarcie. Pour communiquer entre eux, ils avaient élaboré une communication verbale élémentaire, minimale qui leur suffisait. Ce parler n'était pas structuré et ignorait donc le concept de grammaire. J'ajoute qu'ils parlaient en quelques sortes, comme on le dit parfois, le "petit nègre". Ce dernier, nous vient de la culture africaine. Utilisé souvent avec des propos péjoratifs pour exprimer la niaiserie ou l'ironie, il a cependant des vertus insoupçonnables, merci l'Afrique !... Ce n'est en rien une boutade car je le pense vraiment. Il n'a évidemment rien à voir avec l'écrit et le parler de Victor Hugo mais essayez de méditer juste un petit instant sans préjugé :
      • c'est le seul parler facilement compris des très jeunes enfants, proche d'eux,
      • c'est le seul parler utilisant les mots qu'il faut sans fioriture ni enrobage,
      • c'est le seul parler sans conjugaison,
      • c'est le seul parler, le plus important peut-être du moins à mes yeux, compris quelque soit l'ordre des mots,
      • c'est le langage d'origine de l'homme avec l'ordinateur et reste le langage d'arrière plan invisible avec les machines d'aujourd'hui. Observez les commandes vocales pour contrôler un système de navigation dans une automobile.
         
  2. "dialecte" : ces communautés tribales qui vivaient en autarcie ont éprouvé le besoin de sortir de leur territoire pour diverses raisons, la principale peut-être la nourriture devenue insuffisante et le désir de découverte. Elles n'ont donc pas manqué de rencontrer d'autres communautés tribales qui, après s'être fait la guerre, ont fini par tenter de s'entendre donc de se comprendre. Les patois ne permettant pas la compréhension mutuelle, elles élaborèrent peu à peu un parler plus évolué, plus structuré, plus cohérent donc basé sur des règles, en particulier grammaticale, certes succinctes mais règles quand même. La façon de vivre de leurs habitants, les coutumes, les comportements ont façonné ce parler qui devenait à la longue le reflet de leur culture et le miroir de leur manière d'être. L'étendue d'utilisation de ces parlers couvraient une contrée, une région. Ce parler de deuxième niveau a pris le nom de dialecte. Le patrimoine culturel français comporte une grande richesse de dialectes dont le français lui-même en fait partie à part entière.
     
  3. "langue" : les nations se sont constituées par la réunion forcée ou consentie de différentes régions (annexions, achats, conquêtes, cessions). Ces nations étaient gouvernés par une instance politique résidant en un endroit précis. Mais comme ces régions parlaient chacune leur propre dialecte, il s'est crée un certains nombre de problèmes de communication analogues, à l'échelle près, à ceux rencontrés avec les patois.
         A un moment donné, pour faciliter la propagation, des lois, des décrets, etc... il a bien fallu choisir un dialecte officiel, non sans mal d'ailleurs car on peut comprendre aisément le désarroi et la frustration des gens dont le dialecte n'a pas été choisi. En France, le dialecte français a été choisi comme dialecte officiel car il était de dialecte de l'Île-de-France et que les instances politiques de l'époque résidaient tout simplement en Île-de-France. C'est pourquoi on préfère donner le nom de langue à un dialecte officiel.

         Par extension, les régions, grâce ou à cause des invasions durables par exemple, ont vu leurs dialectes acquérir un socle linguistique et grammatical commun. Elles se sont trouvées tout naturellement réunie culturellement sous le nom fédérateur de langue régionale dans une "province", un "pays". Ainsi, la Langue d'Oc est la réunion des dialectes des régions du Sud de la France, le Pays d'Oc, la Langue d'Oïl celle des dialectes du Nord, le Pays d'Oïl. Il y a des régions qui n'ont qu'un seul dialecte. Ce dernier porte alors le nom de langue. Je pense là au Pays Basque, la Bretagne, l'Alsace, la Corse et d'autres.

Pour résumer :

Une petite remarque cependant : il est surprenant que, dans les dictionnaires, il n'est fait aucune différence entre patois et dialecte !...

1.2.2 - Pluridialectalité :

     Donc, à nouveau, pour suivre scrupuleusement la définition, la "pluridialectalité" est le caractère de ce qui est "pluridialectal" c'est à dire tout ce qui se rapporte à de multiples "dialectes" qui possèdent un socle culturel commun. Il est évident qu'on peut parler de pluridialectalité dans le Pays d'Oc car la Langue d'Oc est, par nature, morcelée en plusieurs dialectes, le provençal, le vivaro-alpin, le languedocien, l'auvergnat, le limousin, le gascon et même certains de ces dialectes ont des composantes dialectales comme c'est en particulier le cas du provençal avec le provençal central, le rhodanien, le maritime, le niçard. Pour la langue basque, par exemple, on parlera de "monodialectalité".

1.2.3 - Interdialectalité :

     Enfin, pour suivre encore scrupuleusement la définition, l' "interdialectalité" est le caractère de ce qui est "interdialectal" c'est à dire tout ce qui se rapporte aux liaisons et interactions entre "dialectes" d'une province, d'un pays. Cette notion n'est consistante que s'il y a au moins deux dialectes. C'est donc le cas pour les dialectes du Pays d'Oc.

    Tous les dialectes d'Oc ont une base commune linguistique et grammaticale. Ce sont tous des parlers romans et, de ce fait, il n'est pas étrange d'y retrouver des mots et des expressions qui ont même racine, même signification au point même qu'un locuteur d'un dialecte peut comprendre dans les grandes lignes des locuteurs d'un autre.

     L'interdialectalité peut se concevoir suivant deux point de vue :

  1. Pour exploiter ce socle commun, on met en évidence les correspondances entre les dialectes pour que le lecteur, de lui-même, assimile intimement les relations qui les lient. On cherche à provoquer ou on espère provoquer, par ce biais, qu'il se dégagera, dans le pays un dialecte résultant qui pourrait se substituer à tous les autres. Certains voudraient enclencher le processus plus rapidement car l'émergence d'un dialecte uniquement par osmose linguistique naturelle est une épreuve de longue haleine qui provoque alors l'impatience. C'est ce qui se passe en Languedoc où des associations assez actives voudraient lancer l'occitan large qui n'est autre que le dialecte languedocien. Un mouvement analogue existe en Provence dans diverses associations non hostiles au concept occitan. Pourquoi pas après tout ?... Mais :
     
  2. Pour exploiter ce socle commun, on met en évidence les correspondances entre les dialectes pour que le lecteur, de lui-même, non seulement assimile intimement les relations qui les lient mais aussi, le plus important, apprenne à connaître son voisin dialectal et admette son existence.
         F. Mistral, d
    ans sa lettre du 28 décembre 1854 à J.-B. Gaut, donne "li dès clau dóu Felibrige" en préambule de la "Lèi" :

        "Vous voyez donc que le felibrige n’est pas une secte, une coterie, ou une école à part. — Nul dialecte n’est exclu — pourvu qu’on soit reconnu vraiment poète, pourvu qu’on écrive la langue purement et non trivialement, pourvu qu’on veuille se conformer à la lèi orthographique, on est felibre.
         Voici les règles principales de la Loi.
    " etc....

    A part son côté un peu exclusif, me semble-t-il, concernant les poètes et la langue :
     

2 - Le dictionnaire pluridialectal que je propose :

     Dans le dictionnaire pluridialectal que je propose, j'ai tenté de rester au plus près du deuxième point de vue car je le ressens plus proche de ce que j'attends, mais à condition toutefois qu'il se trouve des mainteneurs expérimentés de différents dialectes qui veuillent bien jouer le jeu si je puis dire :

     Pour conclure enfin, Frédéric Mistral a élaboré patiemment son "Trésor dóu Felibrige" une quinzaine d'années durant avec les moyens dont il disposait dans la deuxième moitié du XIXème siècle. J'ai tout simplement proposé modestement une manière de moderniser son dictionnaire, et là je n'ai rien inventé, avec les moyens dont je dispose au début du XXIème siècle. C'est pour cela, de mon point de vue, un produit analogue à celui-ci a plus sa place sur la page d'accueil du site du Félibrige plutôt qu'un autre.

     La Langue est en perdition même s'il y a ça et là quelques soubresauts locaux. Il me semble indispensable d'élaborer un produit en consultation publique et gratuite, cela va de soi, le plus rapidement possible. On pourra toujours me reprocher de vouloir faire adopter un projet comme celui-ci parce que c'est uniquement le mien. Il n'en est absolument rien car j'aurais été pour ma part preneur d'un produit équivalent et suis prêt à donner les sources en renonçant à la paternité de l'idée si tant est qu'il y a une paternité pour qu'un tel projet voit le jour.

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